Façonner les caractéristiques de la végétation à une saison donnée >> Il n'y a pas qu'une pratique possible pour une végétation donnée.
Les éleveurs peuvent agir pour donner de la valeur à leurs parcelles, notamment en façonnant les caractéristiques de la végétation au fil du temps.
Les "caractéristiques de la végétation" sont la disponibilité et la qualité alimentaire des plantes qui poussent, s'accumulent et se dégradent avec le temps, et aussi leurs conditions de survie, de mortalité et de reproduction (voir la fiche "Mieux connaître ses végétations").
Les caractéristiques d'une végétation à un moment donné dépendent non seulement du type d'espèces présentes, des saisons mais aussi des pratiques sur les parcelles.
Cette fiche incite:
• à comprendre le cycle de développement des différentes espèces végétales au cours des saisons ;
• à identifier les effets du prélèvement des plantes par les animaux sur leur cycle de développement et sur leur survie dans le milieu.
Il s’agit d’aider les éleveurs à anticiper leurs pratiques en améliorant la compréhension de l'effet des prélèvements et/ou des non prélèvements de la végétation par les animaux sur les caractéristiques des végétations au cours du temps.
Mieux connaître ses végétations >> EN ENRICHISSANT LA LISTE DES CARACTÉRISTIQUES POUR LES DÉFINIR AVEC PRÉCISION ET EN LES OBSERVANT POUR LES COMPRENDRE.
La valorisation de chaque parcelle est singulière. Elle se construit par des pratiques adaptées qui organisent la rencontre entre la végétation et le troupeau. Une des clefs de la réussite est donc de bien savoir caractériser ses animaux en diversifiant les critères d’observation et en comprenant les dynamiques.
Cette fiche donne une façon de regarder la végétation au travers d’une diversité de caractéristiques pour aider à réussir chaque année à valoriser au mieux son parcellaire en lien avec ses objectifs de production. Elle aide à mettre le doigt sur les caractéristiques utiles, celles dont le fonctionnement est modulable par les pratiques.
Cette fiche propose :
1) d'enrichir le panel de caractéristiques pour décrire les végétations sur sa ferme en vue d’analyser et/ou de construire ses valeurs d’usage sur les parcelles ;
2) d’observer les caractéristiques sans porter un jugement sur chacune d’elles mais en cherchant à mieux les comprendre en vue de piloter les liens entre végétation-troupeau.
Saisonnaliser sa conduite au pâturage >> Pour donner plus de place au pâturage dans son système d’alimentation : faire varier ses pratiques en fonction des saisons et de la demande alimentaire est une solution...
Comment sera l’année prochaine ?
"Les saisons changent !" Pour certains, elles sont plus marquées, pour d’autres plus mouvantes qu’avant. Impossible de connaître à l’avance la durée et l’intensité des saisons. Comment appréhender sereinement son année au pâturage sans subir les aléas météorologiques ?
Cette fiche vise à prendre la main sur le « ça dépend » pour moins subir les variabilités climatiques. Elle aide à identifier les saisons et leurs variabilités ainsi que les différentes saisonnalités des végétations et des troupeaux sur la ferme. Puis, elle présente des leviers techniques pour faire au mieux et à long terme avec ces variabilités saisonnières, c’est-à-dire à : prévoir le « trop » ou le « pas assez » dans la programmation de la campagne de pâturage et à réfléchir à des sécurités.
Comprendre les liens entre les pratiques et la végétation
L’outil « comprendre les liens entre les pratiques et la végétation » répond à la difficulté récurrente des éleveurs pour caractériser la végétation des milieux agro-pastoraux. Il a été coconstruit par des conseillers et des éleveurs du Réseau Pâtur’Ajuste. Il se veut simple d’utilisation et opérationnel.
Son inscription dans la démarche Pâtur’Ajuste apporte son originalité et sa plus-value par rapport aux autres outils de diagnostic existants. En partant d’une caractérisation de la végétation, l’outil apporte une aide à l’interprétation de son fonctionnement. Il laisse la liberté à l’éleveur de choisir un rôle pour la parcelle dans son système d’alimentation et permet d’affiner les pratiques à mettre en place pour répondre aux objectifs de production.
Cet outil, réservé aux adhérents, est commandable auprès de contact@paturajuste.fr
Il n'en existe pas de version électronique.
Faire évoluer la végétation par les pratiques >> Si la végétation en place dépend des conditions pédoclimatiques, elle dépend aussi fortement des pratiques agricoles : il est possible de faire évoluer la végétation pour qu’elle réponde mieux aux attentes de chacun.
La diversité des surfaces composant un parcellaire constitue un atout pour offrir une large disponibilité alimentaire au cours de l’année et faciliter l’organisation du pâturage et de la fauche. Mais toutes les fermes ne disposent pas spontanément de cette diversité.
Certaines ont besoin de la construire pour renforcer la cohérence technique et économique de leur système d’élevage.
Cette fiche permet de préciser les caractéristiques que l’on attend de la végétation pour contribuer aux ressources alimentaires souhaitées. Elle aide ensuite à raisonner les pratiques pour maintenir ou faire évoluer la végétation au cours des années. Elle donne des clefs pour sortir de la spécialisation printanière des surfaces héritée ou créée sur la ferme.
Les refus au pâturage
Au pâturage, certaines plantes qu’on pensait pouvoir faire manger sont en fait refusées par le troupeau, à un moment donné, dans une parcelle donnée. Souvent, ce refus sera un aliment pour plus tard ou pour d’autres animaux. Quand ce refus est prévu pour être pâturé plus tard, on parle de report volontaire, pas de refus subi. Quand ce refus n’est pas prévu, on constate que la végétation devient hétérogène. Il arrive qu’on décide d’intervenir dessus mécaniquement car certains refus s’étendent et font craindre des dérives de flore. Mais il peut être intéressant de faire évoluer ses techniques pour réussir à faire consommer ces plantes au troupeau.
Qu’est-ce qu’un refus ? Qu’est-ce qu’il indique ? Comment faire avec les refus, en fonction de ses objectifs, et en limitant les coûts et le temps de travail ? Cette fiche vise une remise en question, en nuance, de la notion de refus au pâturage, en partant de divers constats et retours d’expériences des éleveurs du réseau Pâtur’Ajuste.
Le report sur pied des végétations >> le report sur pied, c'est quoi exactement ?
> Le report sur pied est la capacité d’une végétation à maintenir, après sa période de croissance (végétation mûre), une valeur alimentaire correcte (rendement, valeur nutritive et appétence).
> C’est également une technique d’élevage pour gérer l’équilibre entre le pâturage et le fourrage stocké, qui s’applique dans tous les systèmes utilisant des végétations diversifiées.
Faire revenir naturellement un couvert herbacé Ferme des Cornouilles
Département d'Isère - Porcs et Bovins viande
>> SUR DES PÂTURAGES PORCINS ET BOVINS
Des anciennes cultures sur sol séchant ont été transformées en pâturage pour les cochons ou les bovins. Hugues et Jennifer ont cherché à
accompagner la nature en laissant s’installer progressivement la flore spontanée. Ils ont choisi cette voie car ils avaient remarqué que l’herbe qui revenait naturellement était plus robuste qu’un jeune couvert semé.
FAIRE REVENIR DE L’HERBE SUR UNE ANCIENNE CULTURE DE MELON Ferme de Darius Filipiak
Département du Lot - Ovins allaitants
>> SANS SEMER… MAIS EN PÂTURANT !
Objet de ce retour d’expérience
PRÉSENTER UNE EXPÉRIMENTATION METTANT EN AVANT LE PÂTURAGE POUR FAIRE RÉGRESSER DES PLANTES NON FOURRAGÈRES SUR UNE ANCIENNE PARCELLE CULTIVÉE ET ACCOMPAGNER LE RETOUR D’UN COUVERT HERBACÉ FOURRAGER >> en comprenant les processus écologiques en jeu et en approfondissant les observations saisonnières de la végétation.
Intégrer une pratique de transhumance hivernale dans son système d'élevage GAEC Revenons à nos moutons
Département de la Corrèze et du Lot - Ovins viande
>> DES ÉLEVEURS ET BREBIS LIMOUSINS À LA DÉCOUVERTE DES CAUSSES DU QUERCY
Ce retour d’expérience présente la séquence de transhumance hivernale du GAEC Revenons à nos moutons. Deux mois pendant lesquels Lise et Fabrice ont conduit 250 brebis de race Limousine sur les coteaux d’Espagnac-Sainte-Eulalie dans la Vallée du Célé à 180 km de leur siège d’exploitation. Ce fut, pour tous (les hommes, les animaux et les végétations) leur première fois en 2021.
Redéfinition d'un circuit de pâtruage de vaches allaitantes La ferme des Tilleuls
Département de la Loire - Bovins et ovins viande
>> POUR DIMINUER LA DISTRIBUTION DE FOIN
Natacha constate que son troupeau de vaches allaitantes est nourri avec près de 70 % de foin et 30 % de pâturé ce qui la questionne sur la viabilité économique de son système. Suite à ce constat, elle conçoit un nouveau circuit de pâturage afin d’essayer d’inverser la tendance.
Programmer des modalités de pâturage variées selon les végétations et les saisons La ferme d'Etienne Careil
Département de la Loire - Ovins lait
>> POUR AUGMENTER LA PART ANNUELLE PÂTURÉE DANS LA RATION DES BREBIS LAITIÈRES
A la reprise de la ferme, Étienne hérite d’un parcellaire aux végétations diversifiées et marquées par l’historique des pratiques. Lors d’un entretien en février 2021, il se questionne sur la perte de productivité de certaines parcelles et décide de réorganiser son calendrier de pâturage.
Produire du lait de brebis pour la transformation de mars à octobre entièrement au pâturage GAEC de Conclois
Département de la Côte d'or - Ovins lait
>> EN VALORISANT AU MIEUX LA DIVERSITÉ DES MILIEUX NATURELS DE LA FERME ET EN TRAVAILLANT SUR LES COMPÉTENCES ALIMENTAIRES DES BREBIS et EN S’APPUYANT SUR LES QUALITÉS AGROÉCOLOGIQUES DES VÉGÉTATIONS NATURELLES
Depuis leur installation, Sophie et Thibault souhaitent s’inscrire au maximum dans une démarche vertueuse pour eux, pour la biodiversité et pour le territoire. Dans leur stratégie d’évolution, il s’agit de maximiser le pâturage sur des végétations naturelles, décarboner au maximum le système (moins de mécanisation et moins d’achats extérieurs), garder du temps libre comme actuellement (vie de famille). Ils sont de plus en réflexion pour augmenter le cheptel (brebis ou vaches) et peut-être embaucher un.e salarié.e.
S'appuyer sur l'hétérogénéité d'un parcellaire GAEC La Barge
Département de la Vendée - Bovins viande
>> POUR CONSTRUIRE L'ALIMENTATION ANNUELLE AU PÂTURAGE DES VACHES ALLAITANTES ET DE LEURS VEAUX TOUT EN RESPECTANT LES ENJEUX "OISEAUX"
Depuis quinze ans, Frédéric et Ludivine élèvent des vaches allaitantes de race Maraîchine sur 170 ha de prairies naturelles de marais. Le GAEC La Barge a été créé dans l’idée de marier enjeux écologiques et agricoles au sein d’une même structure. Aujourd’hui, les éleveurs sont satisfaits de l’activité de la ferme. Elle participe au maintien d’une race locale, répond à des enjeux écologiques pertinents pour le territoire et assure un dynamisme agricole au plus près des consommateurs.
Reconnaître les caractéristiques particulières d'un côteau calcaire Benoit Queval
Département du Pas de Calais - Bovins lait
>> POUR SAVOIR LUI TROUVER UNE PLACE DANS SON SYSTÈME DE PÂTURAGE
Benoit a mis en place des pratiques pour tirer parti de la diversité des végétations qui entourent sa ferme et maximiser la place du pâturage dans son système alimentaire. Il nous explique la place que prend un coteau calcaire dans son système et les leviers qu’il utilise pour le valoriser. Cette expérience est suivie dans le cadre du collectif d’éleveurs du Boulonnais et de la Basse Vallée de la Slack animé par le Parc Naturel Régional des Caps et Marais d’Opale, pour mieux valoriser l’herbe au pâturage sur sa ferme avec la démarche Pâtur’Ajuste.
Prendre la main sur les chardons, en réorganisant la chaîne de pâtruage des bovins Francis Clay
Département du Pas de Calais - Bovins viande
>> POUR ASSURER LA SURVIE ET LA VIGUEUR DE L'HERBE
Francis nous explique comment il a modifié ses pratiques pour faire face à une progression du chardon sur ses parcelles et comment il a conforté ses observations et compris les processus écologiques en jeu. Cette expérience a été suivi dans le cadre du collectif d’éleveurs du marais audomarois animé par la Communauté d’Agglo du Pays de Saint Omer et la Chambre d’Agriculture du Nord Pas de Calais, pour mieux valoriser les prairies humides avec la démarche Pâtur'Ajuste.
Comprendre les conséquences du pâturage des brebis sur des pelouses sèches Ferme Graines de Thônes
Département de l'Isère- Ovins viande
>> POUR RENOUVELER LA VÉGÉTATION HERBACÉE ET CONTENIR LA DYNAMIQUE DES LIGNEUX
Florian Kieny valorise 16 ha de coteaux composés de prairies sèches, pelouses rases et sous-bois. En 2021, un suivi a été réalisé avec l’éleveur, l’ADDEAR38, GENTIANA, SCOPELA et le CEN Isère. Ce travail en commun a permis de mieux comprendre l’organisation du prélèvement de la végétation par les animaux et les conséquences sur la diversité végétale et la dynamique des ligneux.
Pâturer les surfaces non mécanisables Ferme de la Grangette
Département de l'Isère - Bovins lait
>> POUR A LA FOIS RESTAURER L'OUVERTURE DU PAYSAGE ET GAGNER EN AUTONOMIE SUR LE FERME
Lors d’une visite sur la ferme communale de la Grangette, dans le massif de Belledonne, le 12 avril 2019, Romain a présenté l’historique de la ferme pour reconquérir des espaces abandonnés et intégrer des milieux naturels diversifiés pour produire du lait et gagner en autonomie.
Lorsque valorisation des espaces embroussaillés rime avec production Transhumance en Quercy
Département du Lot - Ovins viande
>> DES BREBIS QUI PÂTURENT, DE LA LUTTE À UN MOIS AVANT LA MISE-BAS.
Les espaces embroussaillés peuvent-ils nourrir mon troupeau ? Beaucoup d’éleveurs lotois se sont posés cette question et d’autres se la posent encore. Ce retour d’expérience met en évidence les leviers techniques mis en place, au fi l des années, par les éleveurs de Transhumance en Quercy, afin de prendre confiance dans ces végétations pour produire des agneaux